L’entrepreneuriat durable est devenu un pilier essentiel de la stratégie d’un grand nombre d’entreprises. Depuis l’adoption, en novembre 2022, de la directive européenne relative à la publication d’informations en matière de durabilité (Corporate Sustainability Reporting Directive ou CSRD), un nombre croissant d’entreprises sont tenues de publier des rapports sur l’incidence de leurs activités sur la population et l’environnement. Améliorer la transparence et la qualité des informations en matière de durabilité : tel était l’objectif de cette directive ! Mais comment aborder cette communication responsable de manière optimale ?
Dès janvier 2025, la directive CSRD obligera quelque deux mille grandes entreprises belges à publier régulièrement un rapport détaillé sur, entre autres, leur impact environnemental, leur politique du personnel, la lutte contre la corruption, la protection des lanceurs d’alerte et le respect des droits de l’homme. Si, pour l’instant, cette directive n’est toujours pas inscrite dans la loi belge (la date limite était juillet 2024), la plupart des entreprises en ressentiront néanmoins les effets.
Outre les grandes entreprises, l’obligation de publier des rapports en matière de durabilité s’étendra bientôt aux PME. Dans ce domaine, clients et fournisseurs placent sans cesse la barre plus haut. Une entreprise qui fait preuve de proactivité en la matière prend plusieurs longueurs d’avance sur ses concurrents. Découvrez ci-après nos quatre conseils pratiques.
La publication d’un rapport annuel sur le développement durable ne suffit plus à convaincre les parties prenantes du sérieux et de l’intégrité des efforts consentis en matière de développement durable. Si l’importance de ces rapports ne saurait être mise en doute, ils ne constituent qu’un maillon d’une stratégie de communication plus large. Les entreprises doivent communiquer régulièrement et de manière proactive sur leurs initiatives en matière de développement durable, notamment par le biais de médias sociaux, de newsletters, d’articles de blog et de vidéos. Veillez à délivrer un message cohérent et à partager de manière transparente les progrès et les enjeux des efforts en matière de durabilité.
Les consommateurs, les investisseurs et autres parties prenantes souhaitent que les entreprises mettent activement en œuvre une stratégie de durabilité. Non seulement sur le papier, mais également dans la pratique quotidienne. Cela signifie que les entreprises doivent communiquer sur les mesures concrètes qu’elles prennent, les succès qu’elles obtiennent et les défis auxquels elles sont confrontées. En d’autres termes, faire du développement durable un thème récurrent.
Quelques exemples : partagez régulièrement, via les médias sociaux, des mises à jour sur les progrès réalisés en matière de développement durable, tels que les réductions annuelles de CO2 et les économies d’énergie. Vous pouvez également publier des rapports trimestriels qui montrent de manière transparente l’impact des initiatives durables, y compris les points à améliorer et les objectifs futurs.
L’obligation de reporting imposée par la directive CSRD offre aux entreprises des opportunités uniques de se démarquer de leurs concurrents directs. Le concept dépasse par conséquent largement le cadre de la simple « compliance » (c’est-à-dire l’ensemble des processus mis en œuvre au sein d’une entreprise pour garantir le respect des normes juridiques et éthiques qui lui sont applicables).
Une entreprise qui va au-delà des exigences légales se positionne en tant que leader en matière de durabilité. Cela nécessite d’adopter une approche proactive et d’investir dans des actions qui dépassent largement les exigences minimales. Songez, par exemple, à des investissements effectués dans les nouvelles technologies, au développement de produits durables et/ou à la collaboration avec des ONG. Cette approche ouvre des perspectives de fidélité à la marque, promet de nouvelles opportunités de marché et attire des investisseurs à la recherche d’investissements durables.
En pratique : les entreprises qui respectent les obligations en matière de durabilité sont à même de développer des produits innovants, tels que des technologies à haut rendement énergétique, qui attirent de nouveaux marchés. Vous séduisez en outre les investisseurs qui privilégient les critères ESG. Vous bénéficiez ainsi d’un accès supplémentaire au capital vert.
Dans un monde où la durabilité s’impose de plus en plus comme la norme, il est essentiel de se démarquer par une communication créative. Il convient par conséquent d’outrepasser les canaux et les formats de communication traditionnels. Que pensez-vous, par exemple, du storytelling pour tenir en haleine les parties prenantes ? Permettez aux travailleurs de s’exprimer sur les initiatives durables dans lesquelles ils sont impliqués ou aux clients d’en apprendre davantage sur la manière dont ils contribuent aux objectifs de l’entreprise en matière de durabilité.
Le recours à des moyens visuels, tels que les infographies, les vidéos et les plateformes numériques interactives, permet également de rendre les informations complexes sur le développement durable plus accessibles et plus attrayantes. Et, afin de véhiculer un message de durabilité de manière interactive, pourquoi ne pas utiliser des technologies innovantes, telles que la réalité augmentée (RA) ou la réalité virtuelle (RV) ?
Quelques exemples : lancer un outil interactif en ligne permettant aux clients de calculer et de réduire leur propre empreinte carbone grâce à des produits propriétaires durables. Ou mettre en place, avec des influenceurs, une campagne créative visant à promouvoir des modes de vie responsables, tels qu’un défi zéro déchet, avec des mises à jour hebdomadaires et l’engagement de la communauté.
L’un des moyens les plus efficaces de gagner la confiance des parties prenantes est d’exposer ses failles en matière de communication durable. Cela signifie que les entreprises, non contentes de partager leurs succès, abordent en toute transparence les enjeux et les échecs qu’elles rencontrent tout au long de leur parcours. Communiquer sans détours sur les obstacles à surmonter indique que l’entreprise est résolument engagée en faveur du développement durable, quelles que soient les circonstances.
La faillibilité signifie également que l’entreprise admet qu’elle ne détient pas la science infuse ou qu’elle est encore au stade de l’apprentissage quant à la manière d’améliorer son impact. À une époque où le « greenwashing » (ou écoblanchiment) ne cesse d’augmenter, l’humilité et la transparence donnent l’image d’une entreprise authentique et fiable.
Vous cherchez des exemples concrets d’entreprises qui communiquent fortement sur le développement durable ? Vous les trouverez dans cet article de blog !
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